L'année de la peur à Tulle

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les-Veignes, Sainte-Féréole et Saint-Hilaire-le-Peyroux, reçurent également l'ordre de réunir leurs gardes nationales et de se rendre à Favars le même jour et à la même heure.

Le lieutenant de la gendarmerie de Tulle fut aussi requis de s’y transporter avec sa brigade, et d’ordonner que tous les gendarmes disponibles de la brigade de Brive 7 fussent aussi envoyés dès le lendemain matin.

MM. Sauty et Marbot, membres du Directoire du département, furent délégués pour se rendre à Favars et reçurent tous pouvoirs pour les ordres à donner et les précautions à prendre afin de « terminer toutes les difficultés qui pourraient s'élever pendant tout le temps que durera la présente commission ». Ils furent « muuis d’un drapeau rouge, à l’effet de faire publier par les municipalités des lieux, la loi martiale si besoin est. »

Une proclamation faite par le Directoire rappelait aux citoyens leurs devoirs et aux municipalités leurs obligations sur la protection qu'elles doivent aux personnes et aux propriétés. Enfin des ordres furent donnés à un boulanger et à un cabaretier de Tulle de se transporter sur les lieux avec dés provisions suffisantes pour 350 person: nes. Il fut alloué 20 sous par jour et par chaque garde £alional pour pourvoir à sa subsistance.

Telles furent les mesures prises par MM. Sauty, Marbot, Borie, Bachelerie, Chapelas, Villeneuve. membres du Directoire du département, et Brival, procureur-généralsyndic. Le lendemain, 29 mai, à 9 heures du matin, la garde nationale et la brigade de gendarmerie de Tulle ayant à leur tête les deux membres du Directoire, MM. Marbot et Saulÿ, étaient déjà à Favars.

Bientôt après arriva le détschément ce Brive. Les