L'année de la peur à Tulle

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troupes furent rangées en bataille sur la route de Tulle à Brive, hors du bourg. Un tambour et deux chasseurs furent envoyés à la municipalité de Favars pour la requérir de se rendre auprès des commissaires. Aussitôt arrivés les membres de cette municipalité déclarèrent aux représentants du département qu’il n'existait plus aucun attroupement sur leur territoire et qu’ils croyaient être assurés qu'il en était de même dans les communes voisines. La garde nationale de Favars vint alors se joindre aux troupes de Tulle et de Brive.

Un juge da tribunal du district, l’accusateur public et leur greffier, devant procéder aux constatations légales, requièrent le commandant des troupes de leur fournir une escorte pour se rendre sur la chaussée de l’étarg. Un détachement de trente hommes les accompagne.

Pendant que les magistrats remplissent leur mission iudiciaire, les troupes, fatiguées par une marche relativement longue et rapide, restent patiemment l'arme au pied. Enfin, à dix heures du malin, elles reçoivent l’ordre de se rendre dans la cour du château où des fournisseurs étaient venus s’inslalter avec des vivres. Chaque homme reçoit deux bons de dix sous pour le paiement de sa nourriture, et, aussitôt pourvus de ce viatique, les étalages de comestibies sont pris d’assaut, Les robinets des barriques pleines de vin clairet ne coulent pas assez rapidement pour salisfaire à la fois la soif de chacun. A cet instant arrivent les officiers municipaux des communes de Saint-Hilaire-Peyroux et de Sainte-Féréole, avec un détachement de leurs gardes nationales respectives. Il leur est fait une distribution de bons ct ces hommes se joignent à ceux rassemblés dans la cour du château. Tous ces scldais-citoyens fraternisent autour