L'atomisme d'Épicure
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principes des choses (1). Les atomes sont solides, impéris- | sables, éternels (2) et indivisibles, puisqu'ils ne contiennent pas de vide (3); dans l'espace vide ils sont lancés çà et là (4). ‘ Les réunions et les séparations des atomes causent la production et la destruction dans la nature (5). De cette manière les atomistes concilient les faits de l'expérience avec l'immutabilité de l'être, plus exactement d'un grand nombre des | L
êt
êtres, des atomes.
Da après Epicure aussi l'univers est formé de la matière et du vide (6). Lucrèce parle des atomes comme des principes des choses (rerum primordia), à l'aide desquels la nature crée les êtres, et dans lesquels, après leur mort, elle les résout, Il les nomme encore la matière (maleries), les corps générateurs des choses (genitalia corpora rerum), les semences det ê choses (semina rerum) et les corps premiers (corpora prima), £ pour mieux mettre en évidence que tout est constitué d'eux , | (5). Fidèle à la conception des anciens atomistes, Epicure admetlait que les éléments dont les corps sont composés ne sont pas sujets au changement; ils sont d'une manière né- Ë cessaire indivisibles et immuables, car il faut qu'il reste quelque chose de solide el d'indissoluble après la décomposition des corps composés. S'il n'en était pas ainsi, les changements naîtraient du non-être et aboutiraïient au non-être, a lieu de s'accomplir par les. mouvements des atomes (8). La nature n’anéantit rien, mais résout chaque corps dans les éléments dont il est composé. Si les éléments pouvaient être cGétruits, des corps disparaîtraient soudainement, ce qui na pas lieu. La désagrégalion d'un comps peut être produite par
(1) Sex. Ado. Math. VIT, 155 : Axeo vontéerar LÈv eva où doEdeTu TÈ aiobnré, oùx or. Ôë xuTù GANVELUY TAUTU &AÂG tù àTouœ LÔNOV XOL HEVOY.
(2) Plut. Plac. I, 5,28.
(5).Arist. De gen. et corr. LS, 525a,
(4) Simpl. Phys. 1518, 34:
(5) De gen. et corr. I, 8, 525a, SE
(6) DL. 59 : Tù rav éon (owuaro xai xevôv) (. CE Sext. Adu. Math
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(4) CE Der RNSNT 55-61! (8) (CF. DL: 41,54: De R. N. I, 485-486.