L'atomisme d'Épicure
Pen
petite partie de la matière, au minimum de l’atome, s'ajoutent les autres parties semblables en rangs serrés, et de cette manière forment la substance de l'atome. Comme ces éléments de l'atome ne peuvent pas exister par eux-mêmes, ils doivent nécessairement s’assembler en une union dont aucune
force ne peut les séparer. Quoique les minima se trouvent
dans les atomes, ceux-ci sont simples et solides. Car étant des particules irréductibles, les minima ne forment pas dans l’atome un assemblage hétérogène, mais un ensemble intime et homogène. Comme la nature a fait des atomes les semences des choses, elle ne permet pas que les minima qui se trouvent dans l'atome puissent être retranchés de lui, puisque dans ce cas les atomes ne seraient plus immuables et éternels (x).
Par conséquent Epicure nie expressément que les minima, les éléments de l’atome, peuvent exister indépendamment de l'atome, et qu'ils peuvent, par leur mouvement, créer l'atome. Dépourvus de toutes les qualités de la matière et sans parties, ces minima sont ponctuels et n'existent qu'en atome.
- C'est par l'esprit seulement qu'ils peuvent être séparés de l’atome, lequel est indivisible.
. Pour Epicure donc les dernières parties de la matière ne sont pas les atomes, mais les minima, quoique la division des corps se termine dans l'atome.
Nous avons des témoignages qu'Epicure n'a pas considéré le minimum comme la dernière partie de la matière seule, mais aussi comme la dernière partie de l'espace, du temps et du mouvement (2).
les réduisait en leurs parties extrêmes, ces débris ne pourraient lui servir à former d'autres corps: car, étant encore formés de plusieurs parties. ils n'auraient pas Ja sorte de liens, de pesanteur, de chocs, de rencontres et de mouvements, que doit posséder la matière d'où tout est tiré, et sans laquelle il ne peut y avoir de composition » (p. 31-52). Justement le contraire ue l'idée d'Epicure !
(1) De R: N. I, 609-614; 626-627. :
(2) Sext. Adu. dogme. IV, 442; Simpl. Phys. 218,5. Noir aussi Ouvr. «cité de Hume, p. 558. « The infinite divisibility of space implies that <° ne, as is evident from the nature of motion. If the latter, ‘uerelore, be impossible, the former must be equally so. »