L'atomisme d'Épicure
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ses principes comme erronés (« éotam geometriam falsam esse credidit ») (x). Par cette déclaration aussi, Epicure est le précurseur lointain de Petronievics qui, dans sa Métaphysique, n'a pas seulement désigné les bases de la géométrie comme erronées, maïs qui a même érigé les principes d’une nouvelle géométrie, appelée par Jui la géométrie discrète (2). Mais quoique nous ne partageons pas sa conclusion, nous avouons qu'Arnim est profondément entré dans le vrai sens de la docirine obscure d'Epicure. C’est pour cela que son traité est bien supérieur à ceux de Güdeckemeyer et de Windenberger.
Ainsi nous pensons que la soi-disant originalité d’Epicure dans la doctrine sur les minima des atomes doit être réduite au développement d’une idée qui existait déjà chez Démocrite. Notre philosophe a tout simplement formulé une conséquence de l’ancien atomisme. C'est, sans doute, son mérite, Mais ce mérite n'est point identique à l'originalité.
(1) Cic. Luc. 106.
(2) Voir Principien der Metaphysik, 1 Band, I Abtheïlung, Allgemeine Ontologie und die formalen Kategorien. Mit einem Anhang : Elemente der neuen Geometrie, Heidelberg, 4904. Cf. aussi notre livre La doctrine métaPhysique el géométrique de Bruno, Belgrade, 4993. Dans la première partie (Les précurseurs de la doctrine du minimum de Bruno, p. 6-24) nous ayons indiqué les atomisies comme les précurseurs de la théorie sur le minimum de Bruno. A la page 20 nous ayons accepté l'interprétation du fr. 153 de Démocrite, donnée par Arnim, et à la page 22 sa distinction entre la concéption du minimum d'Epicure et l’atomisme de Démocrite, que nous rejetons aujourd'hui. Dans la dernière partie (Critique de la doctrine du mini #ium de Bruno, p. 119-156), nous avons exposé la conception de l’espace de Petronievics. Arnim aussi établit une liaison entre Petronievies et Epicure. « Aber.. noch interessanter als die direkta historische Abhängigkeit {Arnim pense à Bruno) ist die selbständige Erneuerung der alten Gedanken und Argumente durch Denker späteren Jahrtausende.… Die von Petro æievics.. gegebene Verteidigung des Finitismus zeigt, dass diese Gedanker auch heute noch nicht ausgestorben sind » (p. 595).