L'atomisme d'Épicure

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que Cicéron, très hostile à Epicure, ne dit pas qu'il a emprunté la pesanteur de Démocrite. Les pratisans de l'avis que la pesanteur était accordée aux atomes par Epicure sont Hamelin (x), Renouvier qui en donne une profonde explication (2), Lafaist (3), Liard (4). Windenberger qui défend une opinion semblable à celle de Renouvier (5), Pillon (6), Erdman (5), Robin (8), etc.

Il est le plus vraisemblable de supposer qu'Epicure a attri-

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bué la pesanteur à ses atomes, pour leur donner une cause interne du mouvement, car, sans doute, le mouvenien! des atomes ne Jui parut pas suffisamment expliqué par les impulsions extérieures des anciens atomistes (o).

À l'exception de la forme, de la grandeur et de la pesanteur, Epicure a refusé toutes les autres propriétés à ses atomes. Ainsi il considérait que la couleur est la qualité des corps composés seulls, et qu'elle varie suivant la position des atomes (xo). Lucrèce nous a conservé l’argumentalion détaillée que la couleur n'esi pas la qualité des atomes. Les atomes n'ont aucune couleur, ni semblable, ni dissemblable à celle des objets qu'ils composent. ]I est faux de croire que les atomes incolores

(1) CFE Annales de la Faculté des Lettres de PBordeaur, 1888, p.194-199. (2) CE Manuel de la philosophie ancienne, l, IN, 59 section, p. 245. où Renouvier, en interprétant le texte, de De gen. et corr., soutient que la seule pesanteur qui appartient aux atomes est la pesanteur par excès, XATA TV ÜTEOOYNV, en dautres termes, Ila force qui résulte de l'impulSion, par un volume supérieur, d'un volume moindre, qui vient à être abordé par lui. Selon cette interprétation, le poids ne subsisterait pas dans l'atome, mais ce serait plutôt une force qu'exercerait tout atome qui se meut.

(3) Ouvr. cité, p. 08-172.

(4) De Democrit, 18175; p. 45-44.

(5) La thèse citée, p. 1415. « Quae vero physica qualitas pondus appelJatur, éa, corporum coneursu nafa, principio in aftomis non fuil; ut ille (Zeller) erret, qui Democrniti faciat ea quae solius Epicuri. »

(6) Année philosophique, AS94, p. 122-195.

(7) Grundriss der Geschichte der Philosophie, 3 Auf. 1878, S. 50.

(8) Dans son commentaire sur De rerum natura M. Robin pense que pour Leucippe et Démocrite la pesanteur et la légèreté sont des effets du tourbillonnement des atomes et un phénomène concomitant, sinon de Ja composition, du moins des rencontres des atomes (tome I, p. 225).

(9) Nous parlerons encore de la différence entre la conception du mouvement des atomes de Démocrite et celle d'Epicure.

(40) D.L. 44 scholie.

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