L' École de Mars (1794) : avec une gravure en couleurs

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grès des futurs défenseurs de la patrie. Mais Chanez était mécontent. « Les élèves, disait-il, ont manqué d'attention et d’immobilité; beaucoup de spectateurs ont remarqué qu'il y en avait eu bien davantage dans les premiers exercices; plusieurs députés en ont fait l'observa-

tion au général (1). »

… Quatre jours plus tard, suivant un arrêté du Comité qui consacrait le mois d'octobre à l’enseignement des grandes manœuvres, les élèves quittaient les Sablons. Ils allaient camper dans la plaine des Grésillons, sur le territoire de la commune de Carrières-sous-Poissy, en un pays où il y avait des hauteurs, des vallons et des chemins creux , pour acquérir, comme disait Chanez, une idée des marches militaires, des positions, des retranchements, des altaques, des combats, des rencontres, des reconnaissances armées de jour et de nuit.

Le 5 octobre, après avoir chargé les tentes sur des voitures (2) et mangé la soupe, les en-

(1) Journal des lois de la République française, n° 725: Mon. du 4 octobre 1794; A. N. c. 318 et 321.

@) Le Comité avait arrêté le 2 octobre que 254 chevaux iraiuant 42 caissons et 28 guimbardes seraient commandés « pour le déplacement du camp ».