L' École de Mars (1794) : avec une gravure en couleurs

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qu’elle était satisfaite de la conduite des élèves et de leurs progrès en tout genre, et elle autorisait le Comité de salut public à les placer dans les armées ou à les employer en d’autres fonctions (1). Ceux qui voulaient être placés aussitôt dans les armées désignèrent au commissaire des guerres de l’École le corps qui leur plaisait, et, dès qu’ils furent nommés, reçurent un état de route pour se rendre à leur nouveau poste. Dolard fut envoyé à l'agent supérieur, à Péronne, qui le fit entrer dans une compagnie de canonniers : son père, juge au tribunal du district de Sainte-Menehould, avait demandé qu’il servit parmi Les défenseurs de la patrie et, autant que possible, dans l'artillerie pour ne pas perdre le fruit de l'instruction recueillie à l’École. Antoine Manhès, fils du contrôleur des postes d’Aurillac, eut le bon esprit de s’enrôler sur-lechamp dans un bataillon de volontaires de son pays natal. Le conseil d’administration et un

(4) La Convention décidait aussi qu’ils pourraient soit suivre les cours publics qui seraieut établis pendant l'hiver à Paris sur toutes les parties de l’art militaire, et notamment sur le service des commissaires des guerres, soit faire l’apprentissage de divers métiers dont la nation paierait les frais. Mais ces décisions n'élaient que des promesses qui ne furent pas tenues.