L' École de Mars (1794) : avec une gravure en couleurs

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sonnet, qui, dès 1789, avait été sous-lieutenant d’une compagnie bourgeoise dans sa ville natale, eut, de même que Manhès et Portier, une souslieutenance et alla servir durant un an à l’armée des Alpes comme aide de camp de son père.

Dix-sept élèves, qui eurent Le rang de canonnier de 1*° classe, furent employés au service d'artillerie à la maison des épreuves nationales de Meudon. Vingt autres furent admis au même établissement parmi Les soixante élèves de l’école des aérostiers fondée le 31 octobre. Six autres, qui furent traités comme canonniers ouvriers, entrèrent dans des fonderies de canons pour se former dans l’art de poser les grains des pièces d'artillerie (1).

Quelques-uns passèrent un examen quelques semaines plus tard et entrèrent à l’École centrale

(1) Arrêté du 3 novembre; Borthon conduisit le surlendemain à Meudon ces dix-sept élèves. Le 7 novembre, Caupert, du district de Mende, fut pareillement envoyé à Meudon pour y « être traité à l'instar des canonniers tirés de l’École de Mars qui y sont actuellement en attendant qu’il puisse être employé comme aide dans l'établissement de l’École centrale des travaux publics. » Le 8, Jacques-Marie Forget, de Quimper, orphelin et sans ressources, est également envoyé à Meudon pour y être « traité comme ses collègues canonniers qui y sont déjà jusqu’à ce qu’il puisse être employé à l'Ecole centrale des travaux publics ». Le 13 novembre, même arrêté en faveur de Jacques Barthet.