L' École de Mars (1794) : avec une gravure en couleurs
DÉCRET DU 1% JUIN 25
rance et à l’improbité, ne leur serait pas étrangère. L'École royale militaire était logée dans un grand édifice bâti « avec les sueurs du peuple » et qui ne témoignait que l’orgueil insolent du »aître qui avait fait construire; il ne fallait pour l’École révolutionnaire de Mars que le sol aride de la plaine des Sablons, des tentes, des armes, des canons.
L’orateur du Comité ne connaissait pas alors, et fort naturellement, les noms des glorieux capitaines récemment sortis de l’École royale militaire et qui commençaient à se signaler sur les champs de bataille : Bonaparte, Davout, Clarke, Nansouty, Hédouville, Boisgérard , La Bruyère. Aussi assurait-il que le brillant enseignementde l’École royale militaire n’avait pas donné à la France un seul guerrier célèbre, pas un général, pas un administrateur, et que l'École de Mars, ce terrain infertile en apparence, mais fécondé par la liberté, produirait des officiers habiles et d’intrépides soldats.
Barère mettait en évidence le côté réel et posilif de la nouvelle École. Pas de longue théorie; pas d'exercices inutiles; pas de connaissan-
ces vaines et pédantesques qui surchargent la
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