L' École de Mars (1794) : avec une gravure en couleurs

L'OUVERTURE DE L'ÉCOLE Ur

gent. On rapporte que les adolescents qui furent refusés par défaut d'âge ou à cause de la faiblesse de leur complexion marquèrent leurs regrets par des pleurs. L'agent national dudistrictde Preuilly, en Indre-et-Loire, écrivit à la Convention que la jeunesse entière avait témoigné l’ardent désir de

recevoir ces « leçons de victoire et de vertu qui

devaientinstituer des héros français », et que ceux

qu'il ne pouvait admettre avaient attendri les spectateurs par leurs larmes (1).

Les agents nationaux qui choisirent les élèves de Mars prirent des renseignements auprès des patriotes du district et surtout auprès des agents nationaux des communes.

Plusieurs, comme l'agent national du district de Nogent-sur-Seine, envovèrent une circulaire aux municipalités des chefs-lieux de canton : « Je crains d’être trompé par mes propres connaissances. Veuillez bien, frères et amis, me

(1) Mon. du 8 juillet 4794, et rapport de Guyton de Morveau, p. 2. Pour ce qui suit, il était impossible de fouiller les archives de tous les départements et j'étais trop certain à l'avance que le résultat ne répondrait pas à l'effort. Je me suis borné aux archives de l'Aisne, des Alpes-Maritimes, des Ardennes, de l’Aube, de l'Aude, de la Haute-Garonne, de

l'Hérault, de Meurthe-et-Moselle, du Haut-Rhin, de Seine-etOise, du Vaucluse, des Vosges, et la récolle a éLé très mince.

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