L'école de village pendant la Révolution

ÉTAT DE L'INSTRUCTION EN 1789. ui

Provence ‘. On pourrait citer dans cette province comme dans le Languedoc de nombreuses écoles rurales. « Presque tous les villages en sont pourvus, » dit-on en 1789 dans le Languedoc ?. Dans les montagnes des Cévennes, on en trouvait partout. « Vers 1711, aucun village ne manquait ni d'école, ni de régent ; la plupart avaient une maïitresse ; on y veillait avec soin. » Ces contrées reculées avaient été le dernier asile du protestantisme persécuté; les prescriptions des édits de 1698 et de.1724 y avaient été exécutées avec plus de soin qu'ailleurs, et l'obligation édictée dans ces lois n’y était pas restée une lettre morte, comme le prouve le chiffre des amendes infligées aux parents qui négligeaient d'envoyer leurs enfants aux écoles. L’assiduité était moindre dans le diocèse de Rodez où l’instruction était presque entièrement entre les mains des vicaires ou des pauvres curés À.

La région du sud-ouest était moins bien pourvue que le Languedoc. En Guienne, il y a des maîtres dans les gros bourgs; dans l’Armagnac les curés se chargent des écoles; on trouve peu

4 Voir aux Pièces justificatives les extraits de la Statistique des préfets à l'époque du consulat. 2 Lettres à Grégoire, p. 81.

3 Maggiolo, De l'Enseignement primaire dans les hautes Cévennes avant et après 1789, Nancy, 1879, p. 23. 4 Lettres à Grégoire, p. 60. — Alexis Monteil, D de l'Aveiron, an 1x, t. IL, p. 275. L