L'Herzégovine : ouvrage accompagné d'une carte

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rôle parmi les nations européennes. Mais la réforme elle-même s’est accomplie et se continue, à la manière orientale, sans plan méthodique, sans énergie et sans vigueur, par intervalles, avec des réactions qui mettent tout en péril. Elle n’a pas commencé d'ailleurs par où elle devait commencer, par la tête de l'empire, par l'existence publique et privée du sultan. Le sérail avec ses folles dépenses, son luxe faux et imprévoyant, reste toujours une cause de ruine financière; quant aux funestes influences du harem, aux intrigues, aux rivalités, elles subsistent encore pour perdre tour à tour les hommes publics sur qui le sultan se décharge du soin de conduire

les affaires de l'État. Si bien que l’on peut douter que la réforme ait produit le bien que l'on en attendait et que les défenseurs dévoués des Tures se plaisent à vanter. M. Guizot, dans ses Mémoires, nous fait connaitre à son point de vue l'impression que lui avaient laissée les divers hommes [d'État de l'Orient avec lesquels il avait entretenu des relations diplomatiques. « Plus j'ai causé, dit-il, et traité avec les politiques musulmans, les plus considérables et les plus éclairés de leurs pays divers, plus j'ai été frappé