L'Herzégovine : ouvrage accompagné d'une carte

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du vide et de l'impuissance qu'ils révélaient eux-mêmes danscetislamisme dontils étaient les représentants. Tous étaient au fond tristes et inquiets de l’état de leur g'ouvernement et de leur nation; tous se montraient préoccupés d’un certain besoin de réformes s mais il n’y avait dans leurs idées et leurs efforts en ce sens ni spontanéité, ni fécondité : ils ne pensaient point; ils n’agissaient point sous l'impulsion de la pensée propre et de l'activité intérieure de la société musulmane ; leurs désirs et leurs travaux n'étaient que de pénibles emprunts à la civilisation européenne et chrétienne; emprunts contractés uniquement pour soutenir une vie chancelante, en s’assimilant un peu à des étrangers, au voisinage et à la puissance desquels on ne pouvait échapper. L'imitation et la crainte Sont deux dispositions essentiellement stériles ; l’imitation ne possède point les masses et la contrainte demeure sans sincérité. Li vrés à eux-mêmes, tous ces musulmans , Turcs, Égyptiens ou Arabes, n'auraient rien fait de ce qu'on essayait sur eux: et pour quiconque n'était pas enclin ou obligé à se payer d'apparences, tout ce qu'on essayait était superficiel ou vain. »