L'Herzégovine : étude géographique, historique et statistique

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du village qu'un chrétien soumis à eux, refusent dé s'acquitter, et alors, ayant ou n'ayant pas recueilli les charges de son village, le knez doit payer ou aller eu prison : ce cas s’est produit en janvier 1872 dans le pays de Brochno. Les inconvénients de ce système l’ont aussitôt fait abandonner, et l’on est revenu à la perception par communauté.

20 Bédélat askarié. Si le vergui et le temetuat sont un impôt acquitté indistinctement par tous les culles, il n’en est pas de même de l’askarié, ou remplacement militaire. En principe, il est exigible de seize à soixante ans, pour chaque chrétien mâle, à raison de 22 piastres par tête et par an. Puis, à cette cote parlicu lière, la Sublime-Porte a substitué l'usage de demander une somme ronde à chaque village, qui fait lui-même sa répartition. Il arrive alors que l'argent demandé n'étant pas en rapport avec celui des mâles, les chefs de village doivent imposer des enfants de cinq ans et des vieillards de soixante et dix ans au delà de 22 p. par tête.

Cette exemption militaire a cependant son mérite pour les chrétiens qui augmentent en nombre, tandis que les musulmans diminuent forcément en s’expatriant momentanément alors que nos coreligionnaires restent dans leurs foyers.

3° Resmi agnam. Le resmi agnam était autrefois affermé; il est aujourd'hui versé au trésor par les chefs de la population des différents cultes. Cest l'impôt sur le bétail : pour un mouton, pour une chèvre, ? piastres; pour un bœuf, 10 piastres.

En 1866, le nombre des bêtes à corne de l'Herzégovine était évalué à 430,000 têtes environ.