L'Herzégovine : étude géographique, historique et statistique

LE COMMERCE. 197

À

Le commerce avec les autres pays voisins, c’est-àdire le Monténégro et la Bosnie, est presque nul.

J'ai déjà parlé des besoins de la population, de l’agriculiure et des impôts. En se reportant à ce qui précède, le lecteur saisira mieux l’ensemble du commerce herzégovinien. Dans les prochains chapitres, je traiterai de l’industrie et des routes, ces puissants auxiliaires du trafic. Les moyens font défaut de toutes parts; l’agio sur l'argent rend la situation plus tendue et les paiements plus difficiles.

L'Herzégovine vit sur un crédit prolongé à Trieste : les marchandises sont vendues à trois et quatre mois de date ; le négociant indigène les cède, à son tour, aux mêmes conditions ; la valeur de l’objet monte de plus en plus, et arrive aux consommateurs avec une plus-value énorme.

Le commerce réclame impérieusement les routes meilleures, ainsi que la canalisation de la Narenta. Si jamais un gouvernement actif réalise cette dernière : entreprise, la jonction de la route de Mostar à celle de Sérajévo à Brood, mettant la Save en communication avec la Narenta, il sera possible de joindre la mer Noire à l’Adriatique par le Danubé et par la Narenta.

Une idée plus facilement réalisable serait l’ouverture du port de Kleck ; de là dépend la vie du négoce de cette province, aujourd’hui resserrée de toutes parts par les douanes autrichiennes, sans accès permis sur la mer et sans relations avec Constantinople.

Sur le mouvement général des marchandises, en 1871, 600,000 fr. figurent comme transit et réexportation ; le reste appartient en propre à l'Herzégovine.

Les commestibles et le savon de Marseille, les cuirs,