L'Horticulture française : ses progrès et ses conquètes depuis 1789
HT —
La Rose trémière, Althæa rosea, de Syrie, décor distingué de nos parcs, quand un repoussoir de verdure le fait valoir.
La modeste Violette, qui est devenue, à l'air libre ou sous verre, l'objet d’un commerce considérable en toute saison.
Le Zinnia, du Mexique. Ici encore, l’arrivée chez Vilmorin d’un plant à fleur pleine, de l'Inde, de Tarascon, de Moulins, vers 1854, a révolutionné cette Composée florifère. En ce moment, l’élaboration est à la recherche de races touflues ou élancées, aux capitules bien francs dans leurs nuances unicolores ou panachées.
Arrêtons là nos citations, bien que nous ayons négligé de beaux genres, tels que Clarkia, Collinsia, Coréopsis, Enothère, Érigéron, Gaillarde, Gilia, Godetia, Schizanthus, Soleil, des régions américaines. En parcourant les galeries réservées aux lots fleuris et renouvelés à chaque concours, on est émerveillé de la richesse et du nombre d'espèces vivaces ou annuelles présentées au public.
Ces mêmes exhibitions n’ont-elles pas été la réhabilitation des plantes bulbeuses, d'autant mieux que la tige florale détachée de la souche peut continuer — le pied dans l’eau — à parcourir les phases successives de son épanouissement!
Après les Iris de Lémon, de Jacques, de Modeste Guérin, de Victor Verdier, après les Tulipes et les Jacinthes de Tripet et Leblanc, de Pirolle, de Roussel, cent ans après les Anémones et les Renoncules qui ont fait les délices de nos pères, au temps de la splendeur des Primevères et des Auricules, voici des débutantes qui, d’un bond, s'élèvent au rang d'étoile.
Ces Glaïeuls nés d'hier) et qui, par le labeur patient du semeur, à Gand d’abord, à Fontainebleau ensuite, puis à Nancy,
® Le Glaïeul de Gand obtenu en 1837, par Beddinghaus, résulte de la fécondation des Gladiolus psittacinus (Java, 1893) par les floribondus et cardinalis (Cap, 1789). Quelques années plus tard, Souchet, à Fontainebleau, croisait les nouveaux venus avec les Gladiolus blandus et ramosus. Enfin, dès 1879, les derniers gains croisés avec le Gladiolus purpureo auratus (Natal, 1870) et le produit fécondé avec le Gladiolus Saundersi, de la même origine, commencen£ celte série hybride à fleurs démesurées et à coloris resplendissant qui sera une des gloies de Victor Lemoine, son auteur.