L'Horticulture française : ses progrès et ses conquètes depuis 1789
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Trop longtemps négligées, les plantes aquatiques travaillées par Denis Hélye, Armand Gontier, Latour-Marliac, réapparaissent sur nos eaux où peuplent nos rivages, et les miniatures alpestres s’implantent dans les rocailles à toute altitude; parmi les premières, nous retrouvons au pavillon du Brésil la Victoria regia, cette Nymphéacée gigantesque qui excita, il ÿ à quarante-cinq ans, l’'admiraton de Bonpland et d'Orbigny explorant un affluent de l’'Amazone, el qui nécessiia une construction spéciale au Muséum.
Il n'est pas jusqu'aux Graminées, au Gynerium, l'herbe des Pampas de Buenos-Ayres, au Gymnotrix de Montevideo, à l'Eulalia du Japon, au Mais Japonais rubané blane de lait qui ne viennent, pendant la période centenaire, apporter leur note légère et Vaporeuse dans le concert perpétuel de la symphonie des fleurs.
Nous sommes arrivés au but.
Notre promenade à travers les deux hémisphères ne démontret-elle pas que les plus jolies filles de la terre — les Fleurs — sont venues développer encore leurs charmes et faire consacrer leurs
A " 2 2e \ ? 14° grâces ou leurs parfums dans notre patrie hospitalière où 1 esthétique florale, où l'amour du Beau sont élevés à la hauteur d’un culte?
ARCHITECTURE DES JARDINS. — Avant de terminer, nous rendrons hommage à l'architecture des jardins qui a su tirer un brillant parti des précieuses et importantes découvertes de l'homme sur toute la surface du globe. Par la science et le talent de ses maîtres, lhorticulture décorative n’a-t-elle pas encouragé les chercheurs, n’a-t-elle pas excité le zèle et l'abnéoation des explorateurs en faisant valoir encore leurs trouvailles dans la composition des pares et des jardins ?
Le génie horticole!) a donc préparé la voie de progrès dans laquelle il est entré lui-même, bravement, toutes voiles déployées; mais ici, il ne s'agit plus d’une simple retouche aux traditions sé-
9 Ce mot est ici l'équivalent de génie militaire, génie civil, génie rural.