L'Unité yougoslave : manifeste de la jeunesse serbe, croate et slovène réunie
brovnikx, à Split, à Brno, à Prague, à Vienne et à Budapest.
En présence d’un tel état de choses, les organisations ne pouvaient plus maintenir de discipline individuelle sur les jeunes gens. Bien que les journaux prêchassent la modération, il ne fut pas possible d'empêcher certains étudiants, plus enflammés que
les autres, de répondre à la force par la force. En.
1908 déjà, dans la première excitation des esprits, après l'annexion, Jeraïtch, étudiant originaire d'Herzégovine, avait tiré sur le gouverneur impérial de Saraievo, au moment où celui-ci inaugurait solennellement le nouveau régime. À Zagreb ensuite, Où la Diète était dissoute plusieurs fois, coup Sur coup, et où l'oppression gouvernementale se doublait de l’entreprise de magyarisation, quelques jeunes gens croates se livrèrent à cinq attentats consécutifs contre les représentants du régime (Youkitch, Doïtchitch, Planinchtchiak, Chefer et Hertsigonia). Tous ces attentats politiques, ainsi que celui de Vienne (Niegoch), sont l'illustration déplorable de la situation intérieure de l'Autriche-Hongrie.
Les Querres Balkaniques
Durant toute cette période, les hommes politiques de Serbie se trouvaient aux prises avec une grande œuvre, mais dans une tout autre direction. Au xx° siècle comme du temps du vieil empire serbe, le front principal était celui du sud-est : il fallait, avant toute chose, que la question nationale fût résolue de ce côté-là. Aidée de la bienveillance de quelques puissances, ei Sous la traditionelle et effective protection de la Russie, la Serbie, par le meyen de l'alliance balkanique, liquida le problème national vis-à-vis de la Turquie.
A la suite des guerres balkaniques de 1912 et de 1913, le rôle de la Serbie apparut clairement à tous. Ce n'est point sa force militaire seule qui lui gagna