L'unité de la politique italienne : (avec une carte)
96 LA POLITIQUE ITALIENNE
« C’est pour l'Italie, disait à la Chambre italienne, le 1* décembre 1915, le baron Sonnino, ministre des Affaires étrangères, une nécessité absolue de légitime défense d'arriver à un règlement des conditions définitives de l’Adriatique, qui puisse compenser la conformation défavorable de notre littoral oriental.
« Enfin, la sauvegarde jalouse de nos intérêts vitaux dans la Méditerranée forme l’objet principal des soins du Gouvernement. Quand, il y a quatre ans, l'équilibre de la Méditerranée occidentale se trouvant menacé, l'Italie se vit obligée à entrer en guerre pour la conquête de la Lybie, notre peuple en comprit la haute signification politique. »
Si les nationalistes italiens interprètent ce juste désir d'équilibre dans l’Adriatique et dans la Méditerranée en disant : Tout pour nous, rien pour les autres, il est certain que ce ne sera pas une paix que l'on signera demain, mais une véritable déclaration de guerre. L'Italie prendra, aux côtés de la République allemande, la place laissée vide par l’AutricheHongrie et, qu'elle le veuille ou non, l’héri_tière de Rome et de Venise se fera à son tour l'instrument du Drang nach Oslen. L’Angle-