La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques
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extrêmes. La Turquie elle-même peut songer à reprendre les armes. La Russie a tout fait jusqu à présent pour localiser les événements et préserver la Bulgarie d’une attaque « dans le dos ». Mais en cas d’une rencontre fratricide entre les Bulgares, les Serbes et les Grecs, notre opinion publique elle-même désavouerait la Bulgarie, et le Gouvernement Impérial n'aurait d'autre ressource que d'assister, en spectateur inactif, quoique le cœur saignant, à la ruine de la cause bulgare, et à se borner uniquement à la défense des intérêts russes.
» Les Bulgares ne devraient nullement perdre de
vue qu'un confht armé entraînerait la nullité du traité de 1919, lequel assure aux Bulgares des droits dans la question de délimitation en Macédoine. Enfin un conflit entre les Alliés lèserait sans aucun doute leurs intérêts financiers auprès des Grandes Puissances, lesquelles enlèveraient aux puissances belligérantes loute possibilité de contracter emprunt.
» En tenant compte de tous ces dangers imminents et réels, j'attends de M. Guéchoff qu'il multiplie ses efforts pour aplanir pacifiquement les difficultés actuelles. Avant toute chose, il est nécessaire de censurer la presse, qui sème la discorde parmi les Alliés ; il est important et serait utile de ménager, dans un aussi bref délai que possible, une entrevue entre M. Guécholf et M. Vénizelos et entre M. Guéchoff et M. Pachitch. Nous attachons à cela une importance capitale et prions M. Gué-