La Bulgarie : ses ambitions, sa trahison : accompagné des textes de tous les traité secrets et correspondances diplomatiques

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choff de bien vouloir accorder sa toute-bienveillante attention à l'avis que nous lui soumettons et le prions d'y donner suite aussi promptement que possible’. »

Cet avis fut recu à Sofia avec une indifférence marquée. Le cabinet de M. Guéchoff et le roi, d’un commun accord avec le Haut Commandement avaient déjà, au lendemain de la chute d’Andrinople, mis à l'étude un plan de campagne el commencé les préparatifs en vue d’une attaque armée contre la Serbie et la Grèce. Le 22 mars/4 avril s’étaittenu à Andrinople, sous la présidence effective du roi, un Conseil des ministres, où fut discutée la situation militaire, et où des considérations générales sur les événements politiques du moment furent échangées. À la séance du Conseil assistait également le généralissime Savoff. Après une longue discussion, affirme le général Savoff, les décisions suivantes furent prises :

1° Suspendre les opérations contre les Turcs es secrètement, à l'insu des Alliés, entamer les négociations en vue d'un armistice ;

2° Jusqu'à la conclusion de la paix, laisser en Thrace l'effectif strictement nécessaire pour la défensive, et jeter tout le reste de l’armée contre les Serbes et les Grecs en Macédoine?.

* Recueil de documents diplomatiques (russes) concernant les événements dans la Péninsule balkanique (août 1942 à juillet 1943, n° 455, pp. 407 à 108).

Le texte en italiques nous appartient.

* Cité par le général Sasoff dans sa polémique La Véritésur La