La correspondance de Marat
LA CORRESPONDANCE DE MARAT 173
vaillent à remettre la nation aux fers, sont toujours sur pied contre le pauvre Ami du Peuple. Pour se promener sans danger, il faudrait qu'il fût accompagné par de bons citoyens tels que vous; et alors il irait mettre à la raison ces vils coquins qui viennent de faire égorger nos frères les patriotes de Nancy, qui voudraient bien faire égorger tous les Parisiens amis de la liberté, et qui feraient relever la Bastille, s'ils l’osaient. Votre frère et ami,
Mara, l'ami du peuple.
Paris, ce T septembre 1790.
LXIV
LETTRE À M. ROULLIÉS (9 septembre 1790)
A la suite de divers articles de L'Ami du Peuple sur les incidents tragiques de Nancy, Marat avait recu du secrétaire de la colonie suisse à Paris, nommé Roulliés, marchand de vin, habitant rue du Regard, n° 25, une leltre protestant contre un article relatif aux Suisses paru dans le n° 211 de L'Ami du Peuple. Marat insère cette protestation dans le numéro 218, et il publie le lendemain, dans le numéro 219 (12 septembre 1790), la réponse qu'il a faite à M. Roulliés. .
Réponse de l'Ami du Peuple à M. Roulliés, secrétaire de la Société des Suisses.
Si vous avez lu ma feuille avec attention, vous y aurez vu, monsieur, que je suis le premier et le seul des écrivains patriotes qui ait défendu avec chaleur la cause du peuple