La correspondance de Marat

LA CORRESPONDANCE DE MARAT 223

niers jours de leur prostitution; il vous reste à décrèter qu’il n’est qu’un SIMPLE FONCTIONNAÏRE PUBLIC, le premier en rang, mais non moins soumis au souverain que de dernier de ses agents; il vous reste à décréter que :si les représentants de la nation doivent.se lever à son entrée au sénat, c'est par pure bienséance; il vous reste à décréter qu’il n'y arrivera jamais accompagné de gardes, -et que Les députations que vous lui enverrez sont pour lui faire honneur et non pour lui rendre aucun devoir. C’est aujourd'hui qu'il doit se conformer à vos décrets; pour les faire révoquer, ses créatures ont sans doute fait jouer parmi vous tous les ressorts de leur ténébreuse politique; le peuple, qui place en vous sa confiance, se flatteique votre vertu ne se démentira point. Peul-être le prince lui-même aura=t-il la maladresse de vous témoigner de l'humeur :ne daignez pas vous en apercevoir, mais empêchezque votre président ne compromette votre dignité, par la bassesse de ses sentiments, et que quelque tournure jésuitique ne donne l'essor à ses flagorneries sans l’exposer à votre censure.

LXXXII

LETTRE A MÉQUIGNON":

(28 février 1192)

À Monsieur Méquignon l'aîné, rue des Cordeliers.

Mes compliments à M. Méquignon. Il y [a] près de trois ans que je n’ai réglé compte avec

1. Il n'est pas moins'essentiel de décréter'qu'aucune soldatesque ne paraîtra en armes dans vos assemblées. (Nofe de Marat) 2. Communiquée par M. Noël Charaway.