La correspondance de Marat

242 LA CORRESPONDANCE DE MARAT

misère publique... ». Marat transcrit sa réponse dans le même numéro.

L’Ami du peuple n’a cessé, pendant six semaines, de noter tous les tripots de Paris, de les faire poursuivre, de dénoncer les commissaires de section qui les protégeaient; il te renvoie à sa feuille, depuis le n° 350 jusqu’au 390; tu auras des preuves multipliées de sa vigilance patriotique.

XCV

LETTRE A GOHIER

(5 avril 1793)

Dans le numéro 162 du Publiciste de la République française (samedi 6 avril, 1793), Marat insère une lettre dans laquelle un capitaine retiré des Hussards de la liberté, nommé Langeron, se plaint d'avoir élé arrêté arbitrairement le 29 mars. Marat publie dans le même numéro la lettre qu'il adresse à Gohier à ce sujet.

Marat, député à la Convention, à Gohier, ministre de la justice.

Je ne veux pas faire perdre à l’Assemblée nationale des moments dont personne ne sent mieux. que moi tout le prix dans les conjonctures actuelles; et je vous adresse les plaintes du citoyen Langeron, détenu à l'Abbaye. Faites examiner l'affaire sur-le-champ, qu’il obtienne justice, j'enverrai demain savoir le résultat de ses réclamations; et je me flatte que je ne serai pas dans le cas de revenir à la charge. Votre place vous constitue le protecteur de tous les opprimés : c’est le plus bel apanage d’un homme vertueux.