La crise balkanique (1912-1913)

PSS,

DEA : PRÉFACE

à la Conférence de Bucarest : « L'expérience de la vie enseigne que, de même que chaque jour a son lende_ main, chaque acte porte en lui-même son avenir. » Après la signature du traité de Bucarest, le Teprésentant de l'Autriche, Prince de Furstenberg, disait à M. Take Jonesco : « Vous pouvez vous féliciter, nous sommes les vaincus, vous êles les vainqueurs. »

S'ans le vouloir, c'est une prophétie plus encore qu'une constatation que le représentant de l'Autriche à faite ce jour-là! « Chaque acte porte en lui-même son avenir » ; la participation de la Roumanie à la Grande Guerre aux côtes de la Russie, de la France, de l'Angleterre, de l'Italie et de la Serbie découle logiquement et nécessairement de son attitude en 1913 et du traité de Bucarest : c'est ce qui ressort des faits que vous exposes dans votre livre et c'est pourquoi vous avez agi, en l'écrivant, en bon patriote roumain.

Voict venir l'heure de la Roumanie. Vous avez montré qu'en 1912 votre gouvernement avait manqué l'occasion de participer au grand branle-bas de la guerre contre les Turcs: heureusement pour lur, « la démence criminelle » du roi Ferdinand vint lui offrir une Seconde occasion qu'il ne laissa pas échapper. De pareilles fortunes ne se renouvellent pas deux fois dans l'histoire d'un peuple, et le proverbe est vrai qui

dit: « l'occasion n'a qu'un cheveu qu'il faut savoir