La crise balkanique (1912-1913)

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PRÉFACE CUT

prévenu toutes les Ghancelleries « qu'une aggravation éventuelle de la situation dans les Balkans ne pourrait laisser la Roumanie indifférente » (5 ma). Malgré ces avertissements, les Bulgares, excités par l'Autriche qui n'allait d'ailleurs pas tarder à les abandonner dans leur détresse, commirent « la démence criminelle » (c'est le titre du livre de M. Guechoff) d'attaquer les Serbes.

Le 3 juillet, le roi Carol ordonniait la mobilisation générale. Les avts et les instances de Vienne restaient impuissants à détourner la Roumanie de son devoir. national. Vous écrivez avec raison : « C’est au 3 juillet 1913 quil faudra faire remonter l'anniversaire de la rupture des relations d'amitié et d'alliance entre le gouvernement roumain et l'empire austro-hongrois établies en 1883 et 1888. C'est au 3 juillet 1913 qu'il faudra faire remonter aussi le rétablissement définitif des relalions amicales el confiantes entre la Roumanie el l'Empire Russe. »

Dans la vie des peuples, comme dans celle des individus, c'est le moment de « l'aigquillage » qui importe : le reste suit fatalement. Comme vous le remarques avec un sens politique très aiqu, le 3 juillet 1913, la Roumante & aiguillé ses destinées dans un sens nouveau. Le traité de Bucarest, qu'elle a dicté, lui a ouvert de nouvelles voies, offert de nouvelles alliances, créé de nou-

veaux devoirs. C'est M. Maioresco lui-même qui l'a dit