La crise balkanique (1912-1913)

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- LA CRISE BALKANIQUE.

qu'elle se ménage aujourd'hui ? Uñe Grande-Serbie de huit à neuf millions d'habitants ne sera-t-elle pas un coup direct porté à cette hégémonie à laquelle elle

prétend ? En d’autres termes le jour venu n'aurons-

nous pas à combattre deux ennemis ? En maintenant

_un équilibre exactement proportionnel à celai d'avant

la guerre — c’est-à-dire en modifiant le tracé des frontières établies par le traité du 13 mars — nous assurons l'avenir et la possibilité d’une entente ultérieure en vue d’une nouvelle répartition de territoires. Mais la Macédoine est bulgare : Cette guerre que

nous avons faite pour délivrer les nationalités subju-

_guées au despotisme Lurc, pourra-t-elle consacrer cette

nouvelle monstruosité de voir des populations appartenant, par droit de sang, à un peuple, être soumises à une domination étrangère.

La Macédoine n'est pas plus bulgare que serbe —

Ja Macédoine est slave. Ecoutez l’idiome macédonien,

il n'est pas plus serbe qu'il n’est bulgare, il est formé par le mélange des deux langues ; les provinces macédoniennes que nous nouscontestons, une fois qu'elles seronl soustraites à l'influence pernicieuse des comités et bandes qui organisent et sèment le désordre, seront soit pour nous, soit pour vous des contrées tranquilles et satisfaites d'avoir recouvré la paix et la sécurité

sous une administration équitable. Admettons même,