La crise balkanique (1912-1913)

176 LA CRISE RALKANIQUE

aux Grecs, par contre elle affirmait hautement, qu elle

ne se déparlira d'un pouce de territoire en Macé-

ca

doine ; elle entendait s'incorporer les centres : Sérè Koukouch, Monastir, Ochrida, Dibra, Uskub, Velès, Ichtip.

Grèce. — Kavala, Drama, Demirhissar, Doiran et

Monastir devront marquer sa frontière du Nord. Elle

justifiait ses prétentions en nous prouvant, statistique

en main, que ces régions sont peuplées de 1 012.000 Grecs, de 380.000 Musulmans et près de 90.000 Bulgares. Aux allégations bulgares elle opposait que les cantons de la Thrace, de la Mer Noire el de la Mer Egée, ont une population de plus de 300.000 Grecs. Serbie. — La zone contestée devra lui revenir, en plus elle demandait une modification de tracé sur la frontière Sud-Est : Monastir, Ochrida, Prilep. L'accord était complet entre la Grèce et la Serbie pour exiger une frontière commune et empêcher ainsi la Bulgarie de toucher à l’Albanie. La colère que cet accord soulevait en Bulgarie nous apprenait que la plus grande Bulgarie doit atteindre quatre mers : Mer Noire, Mer de Marmara, Mer Egée, Mer Adriatique. Monastir et Ochrida, sentinelles avancées aux confins de l'Albanie, avaient pour mission de veiller sur le sort futur de cette province — sort auquel le royaume

ne voulait pas rester étranger.