La crise balkanique (1912-1913)

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178 LA. CRISE BALKANIQUE

la Turquie étaient en bonne voie, une démobilisation spontanée de la part des trois royaumes balkaniques. Toute discussion qui s'engage a besoin de calme : les armées qui se massent, l'esprit soldatesque qui en découle, sont des éléments de troubles, le stimulant d'intransigeances.

b) Faciliter une rencontre entre chefs responsables dé la politique des royaumes. Essayer, par ce moyen, une collaboration pacifique dans l'intérêt commun.

-c) Dans le cas où une entente directe ne pourrait être réalisée, convaincre ces Etats de recourir et de S’incliner devant le jugement définitif de l’arbitre par avance choisi : le Tsar.

Le 22 avril rgr3, M. Sazonoff faisait parvenir aux ministres russes à Sofia, Belgrade et Athènes un télégramme identique, par lequel il proposait au gouvernements alliés une démobilisation spontanée. M. Hartwig, ministre russe à Belgrade, répondit (x) :

« La proposition concernant la démobilisation simultanée des armées alliées, au moment même de la fixation des préliminaires de paix, a trouvé auprès de M. Pachitch un accueil tout à fait favorable.

M. Pachitch a promis de soumettre aussitôt la ques-

1. Les documents diplomatiques, je les emprunte au Zivre

Orange russe, 1912-1913,