La crise balkanique (1912-1913)

GUERRE INTER-BALKANIQUE 187

voies restaient ouvertes à la politique des Etats Balkaniques : impérieusement, les circonstances l'exigeaient, il fallait choisir entre ces alternatives, ou essayer de se mettre d'accord el accepter, au pis aller, l'arbitrage du Tsar, ou se décider à la guerre.

M. Daneff remplaça le 6 juin r913 M. Guéchoff à la présidence du conseil. L'arrivée de M. Daneff au pouvoir marqua le point de départ de la politique nettement belliqueuse du royaume bulgare. M. Guéchoff, homme pondéré et d'une grande sagesse aurait certainement tenté l'impossible — autant que cela était encore réalisable — afin d'éviter à son pays l’'opprobre ct les dangers d'une guérre fratricide. À partir du 6 juin les événements vont se précipiter — une volonté, qui semble bien avoir été la volonté de tout un peuple — se manifesta sous une forme impérative : « la Grande Bulgarie par la guerre ».

La Russie pour donner plus de poids à sa demande de démobilisation, qu’elle considérait d’une nécessité urgente, invita la conférence des ambassadeurs de Londres d'émettre un avis à ce sujet : les grandes püissances, à leur tour, manifestèrent le désir que celle réduction des forces armées se fit au plus vite.

Athènes et Belgrade acquiescèrént (voir télégramme de M. Neratoff en date du 7, Juin. Livre orange).

. Sofia ne prit même pas la peine de répondre.