La crise balkanique (1912-1913)

194 LA CRISE BALRANIQUE

Avant de quitter le pouvoir M. Guéchoff confessa au ministre de Russie à Sofia (r):

« Je suis impuissant à poursuivre ma politique pacifique avec les éléments existant en Bulgarie... »

Mieux que je ne pourrai le faire ces écrits prouvent, à l'évidence, qu un plan était concerté, une volonté ferme agissail.

M. Edmond Rostand a écrit quelque part « c’est au moment où l'on veut redoubler de force qu'on doit redoubler de grâce ».. La Bulgarie victorieuse pouvait S'assurer honnêtement une situation prépondérante parmi les peuples des Balkans — traïilreusement, elle s'apprétait à une guerre sans gloire, à une guerre impie.

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Il est de toute évidence que les facteurs responsa* bles! de la politique bulgare, en agissant avec cette déloyauié, complaient sur un appui; un encouragement puissant soutenait el diclait leur conduite. Les politiciens de Sofia connaissaient les dangers de leur entreprise : M. Pachitch avait annoncé formellement à la Chambre serbe, dès le 30 mai 1913, qu'une entente était signée avec le royaume grec; le gouver-

nement roumain, à la date du 5 Juin avail transmis

1. La démence: crimirielle, p. 106.