La crise balkanique (1912-1913)

GUERRE INTER-BALKANIQUE 195

à loutes ses légations à charge de prévenir les gouvernements près desquels elles étaient accréditées (.. qu'une aggravation éventuelle de la situation dans les Balkans ne pourrait laisser la Roumanie indifférente » et à Sofia on connaissait les sentiments roumains; les Turcs, d’un autre côté, voyant la Thrace dégarnie et la Bulgarie engagée dans d’autres combats, pouvaient-ils résister à la tentation de reprendre Andrinople….

L’Autriche-Hongrie avait essuyé un grave échec par le fait qu'une entente balkanique avait pu prendre corps. Nous avons montré comment, pendant de longues années, la politique de la Double Monarchie avait tout fait pour empêcherun rapprochement entre ces pays, il était naturel qu'après la surprise désagréable des premiers jours d’octobre 1912, elle ait mis toute sa subtilité et sa volonté au service de cette idée : il fallait rompre l'Alliance Balkanique.

Le seul pays où sa politique avait, dans le passé, trouyé l'assurance d’une complicité, était la Bulgarie ; une fois encore elle devait porter tous ses efforts à Sofia, une fois encore elle devait rÉUSSIT.

Comment la diplomatie autrichienne s’y est prise ?. Nous ne connaissons pas la correspondance échangée entre Sofia et Vienne; cependant, en observant les Tap-

ports.entre les deux pays, nous arrivons à constater :