La crise balkanique (1912-1913)

196 . LA CRISE BALKANIQUE

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L'opinion officielle autrichienne aux premiers lemps de la guerre entre Turquie et Alliés, accorda toutes ses sympathies aux Turcs ; Tchataldja survint brusque changement, V ienne encouragea les Bulgares et applaudit à leurs succès. Une grande Bulgarie avec Constantinople, mais cela devint le rêve des dirigeants du Ballplatz : Aussitôt commença une campagne de presse insinuante et efficace, ce furent

_les journaux de Vienne qui ouvrirent le ban : Qui

s’opposait à l'entrée des Bulgares dans la capitale ottomane ? Les Russes, reprenait-on par ordre de la chancellerie impériale. C'était le moyen d'obtenir un immense avantage : détacher les Bulgares de l’Empire moscovile, cela voulait dire, du même coup, amputer l'Alliance Balkanique de son chef et anéantir l’autorité que Pétrograd exerçail à Sofa. C'est la première tâche que Vienne simposa. Lisez les jJournaux bulgares, tous les Journaux bulgares et vous vous convaincrez quel puissant écho la parole autrichienne y trouvait.

Vint le moment du partage des. territoires entre alliés. Pousser à l’intransigeance, flatter les velléités d'hégémonie, encourager les résistances, promettre des secours, le concours militaire même de la monarchie, s'interposer de toutes ses forces à une entente amiable: voilà comment Vienne sut faire triompher