La crise balkanique (1912-1913)

GUERRE INTER-BALKANIQUE 2/7

les revendications roumaines étaient soutenables… les craintes que nous manifestions sur les ambitions futures de la Bulgarie, concevables…

M- Misu, ministre à Londres, télégraphiait le 4 mars : « Un changement est survenu dans l'attitude hostile à notre égard, dans la presse anglaise... »

Parallèlement, l'Autriche, dont bee. commençail à peser efficacement à Sofia, essayait de nous convaincre que notre intérêt n'exigeait pas une modification de frontière ; une amitié solide avec la Bulgarie serait une garantie plus précieuse pour de bonnes relations ultérieures. Le ministre roumain à Vienne pouvait écrire le 2r mars (r) :

« Ambassadeur d'Allemagne m'a dit que puisque, Pour raison de prestige où de sentiment national, nous faisons de Silistrie une condition sine qua non, l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie nous ont sérieusement soutenus. Mais il vaudrait mieux pour nous, au lieu de nous aliéner pour toujours les Bulgares, accepter l'offre de démanteler Silistrie, de nous céder les hauleurs dominant Siilistrie que nous pourrions fortifier, ce qui diminuerait la valeur de Silistrie, et une plus grande étendue de côte sur la mer Noire, ce qui a son importance ».

1. Livre Vert Roumain, no 118.