La crise balkanique (1912-1913)

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GUERRE INTÉR-BALKANIQUE 253

le 11 juin 1913, relatait la conversation qu'il venait d'avoir avec M. Pichon, ministre des Affaires étrangères de France (1):

« J'ai vu hier soir... MM. Pichon et Paléologue, ils mont ditque l'intervention de la Roumanie étail la bienvenue... Le Ministre des Affaires étrangères reconnait l'immense service que la Roumanie a rendu à l'Europe en contribuant à localiser la guerre eten écartant le danger d’une conflagration générale... Le gouvernement français n’a rien à objecter à la politique ferme et énergique que le gouvernement roumain vient de notifier aux Puissances:... »

De Londres les mêmes assurances de sympathie nous venaient.

C’est à l'époque où la Roumanie fut consacrée à Paris, à Londres, à Pétrograd de « gendarme de l’Europe en Orient ». Ce changement d’attitude opéré dans les milieux politiques des puissances de l’Entente réjouit profondément les Roumains. On voulait, enfin, reconaître nos droits. Toute autre était l’attitude des puissances germaniques; je ne dis pas des puissances de la Triplice: l'Italie avec une égale bonne volonté, avec une parfaite compréhension des intérêts de la Roumanie, durant les mois de la crise balka-

1. Livre Vert Roumain, n° 142.