La crise balkanique (1912-1913)

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nique de 1912-1913, s'est toujours trouvée prête à soutenir avec fermeté les revendications roumaines ; l'amitié qu'elle nous témoigna fut d'un précieux concours aux heures graves, le pays lui garde une :naltérable reconnaissance. Quant à l'Autriche, visiblement inquiète de l’attitude ferme prise par le gouvernementroumain, atlitude quicontrastait étrangement avec les garanties de toutes sortes qu’elle prodiguait à Sofia, elle continuait ses intrigues. Une première conception du Ballplatz fut de négocier une entente entre la Roumanie et la Bulgarie. Sous l'inspiration directe de Vienne, M. Daneff président du conseil bulgare proposait le 18 juin 1913 une « entente large » au gouvernement roumain — sans d'ailleurs autrement s'expliquer sur la valeur de ces mots. La Roumanie se recusa, décidée de garder une complète liberté. Quelques jours après le ministre d’Autriche à Bucarest (1) revenait à la charge, insistail

r l'importance. d’un accord roumano- -bulgare ; il n . pas une réponse favorable.

A cette époque aussi se place la mission de M. Riedl en Roumanie. Commé moyen de la « dernière heure » la diplomatie autrichienne offrait ce marché : Signons, entre la Double-Monarchie et le Royaume Roumain,

1. Livre Vert Roumain, no 153,

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