La crise balkanique (1912-1913)

GUERRE INTER-BALKANIQUE 267

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voulait une paix générale, définitive. M. Maïoresco ne répondit pas à M. Ghenadieff. :

Le 18 juillet, le président du conseil roumain, pour témoigner des sentiments pacifiques du gouvernement royal, télégraphiaità Belgrade (1) : « Demandez l'avis de M. Pachitch s'il ne croit pas opportun de commencer immédiatement la discussion des préliminaires de paix entre les représentants des cinq belligérants pour éviter catastrophe à Sofia et complication européenne ». Le jour même la réponse suivante lui parvenait (2) : « M. Pachitch partage tout à fait la façon de voir de Votre Excellence et il croit qu'il serait opportun de commencer au plus vite la discussion des préliminaires de la paix entre les représentants des cinq belligérants… Il croit avoir compris à Uskub que M. Venizelos partage également cétte manière de voir. Plus on fera vite, mieux cela vaudra... »

Üne volonté s'affirmait nettement à Belgrade, à Athènes, à Bucarest : la paix devait être discutée et signée entre les Etats belligérants, sans accepter aucune immixlion des grandes puissances.

On discuta sur le lieu propice pour traiter les préli-

minaires de paix. Le gouvernement grec sembla pré-

1. Livre Vert Roumain, n° 216. 2. Livre Vert Roumain, no 217.

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