La crise balkanique (1912-1913)
266 - LA CRISE BALKANIQUE
ciliation les desiderata territoriaux de la Roumanie etde conclure un accord le plus rapidement possible.
« Le gouvernement bulgare prie le gouvernement roumain de bien vouloir initier les dites négociations le plus tôt possible et lui laisse le choix des moyens les plus rapides. Le gouvernement bulgare prie le gouvernement roumain de bien vouloir donner immédiatement à l’armée roumaine l'ordre d'arrêter sa marche, attendu que celte mesure faciliterait le
prompt rétablissement des relations amicales et aurait
une grande influence sur les relations futures, qui
doivent être intimes et durables. »
C'était la manière douce, le gouvernement bulgare était aux abois. M. Ghenadieff demandait, dans sa dépêche, « des négocialions pour examiner les desiderata territoriaux de la Roumanie... » Or le jour même où ce lélégramme était expédié de Sofia, le ministre de Russie à Bucarest garantissait à la Roumauie l'annexion de la ligne Turtucaïa-Dobrici-Balcick (1). Le télégramme du gouvernement bulgare rouvrait la discussion. À Bucarest on était las de discourir. Le même télégramme ne stipulait des négociations qu'avec la Roumanie, une paix séparée
était offerte, le gouvernement du royaume roumain
1. Livre Vert Roumain, n° 207.