La crise balkanique (1912-1913)

CONCLUSION 299

accomplissaient un effort méritoire en établissant une Confédération dans le but de délivrer par eux-mêmes ce qui restait encore de chrétiens « leurs frères opprimés » sous le joug turc. Profitant de l’heure propice, conflit italo-turc, révolution albanaisé, crise grave à l’intérieur de l’Empire; les adversaires héréditaires du régime ottoman parlaient en guerre. Lulé-Burgas, Koumanovo, Tchataldja, faisaient qu’en trois semaines, par la plus étonnante des fortunes, la question d'Orient, posée depuis des siècles, semblait résolue par l'expulsion définitive des Turcs de l'Europe.

L'Europe, les grandes puissances, avaient à choisir entre deux attitudes : venir seconder et rendre la victoire des alliés complète. Les Balkans aux Balkaniques. Cette formule signifiait que les grandes puissances se désintéressaient (errilorialement de la péninsule, tout en sauvegardant, bien entendu, les intérêts financiers, économiques, moraux, qu'elles pouvaient y avoir. Ce fut la proposition de M. Poincaré, elle n’eut aucun écho.

La ville des détroits, Constantinople, par l’intérét mondial que sa situation et son avenir comportent, aurait dû seule retenir et imposer un effort aux Puissances ; si Un « espriteuropéen » avaitexisté en 1912, un accord définitif serait intervenu, la question des

détroits réglée à l'avantage des aspirations en pré=