La crise balkanique (1912-1913)

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AS LA CRISE BALKANIQUE

coups portés à l'influence russe, autant de déboires essuyés par elle. La phrase de Bismarck cruelle dans son ironie, (trouva son véritable emploi : «les peuples délivrés n'ont pas de reconnaissance mais des prétentions ».

La Serbie, de son côté, dans la période qui suivit le Congrès de Berlin, ne donna pas satisfaction à la Russie. Telle qu'elle avait été constituée par celle dernière grande charte des Balkans la Serbie ne touchait pas à la mer, aussi pour correspondre avec l'Ue-. cident, il lui fallait emprunter les territoires de ses voisins. Pays d'élevage et de cultures, il lui fallait des débouchés ; l'Autriche déficitaire, devait devenir son client naturel, et eu fait, les bœufs et les porcs serbes prirent la route de l'empire voisin. Des trailés de commerce établirent une véritable union douanière entre les deux pays.

D'un autre côté les rêgnes des rois Milan et Alexandre de la famille des Obrenovitch, ainsi que nous allons le voir plus loin, furent pleins de complaisance pour.le puissant Empire.

L'Autriche-Hongrie établit, sous la forme d'une occupation provisoire, une domination effective sur la Bosnie et l’Herzégorine.

Le Monténégro duquel le tsar Alexandre IIl, dans

une heure de découragement, à pu dire qu'il était