La crise balkanique (1912-1913)

=

POLITIQUE DES GRANDES PUISSANCES EUROPÉENNES 41

; kans, nous l'avons déjà montré, mortifiant pour la Russie. -

La Russie avait combattu, une fois encore, pour la liberté des détroits et l'indépendance des peuples chrétiens ; voilà les résultats obtenus :

La convention des détroits telle qu’elle avait été conçue en 1841 élait intégralement maintenue; l'intégrité de l’Empire turc garanti.

La Roumanie qui se voyait amputée d’une de ses plus belles provinces — la Bessarabie — tournait, sous le coup de sa légitime douleur, ses regards vers les puissances de l’Europe Centrale, seul centre politique de l’Europe nourrissant et attisant ses colères.

La Bulgarie, sous le gouvernement du prince de Battenberg, s'impatientait de constater la mainmise un peu lourde que le gouvernement russe avait établie sur la jeune principauté; d’ailleurs la Bulgarie ne larda pas à rendre la Russie responsable du partage de territoires du Congrès de Berlin; elle vit avec indignation la Russie s'opposer au coup d'état de Philippopoli de 1885 et la fureur contre le « tzar libéraleur » ne connut plus de limites quand celui-ci ordonna à ses officiers de passer dansle camp ennemi alors que la Serbie poussée par l'Autriche lui déclarait la guerre en 1886. L'avènement de Ferdinand de

Cobourg, la politique Stambouloviste sont autant de