"La Guzla" de Prosper Mérimée : étude d'histoire romantique (sa posvetom autora)

CONCLUSION

I Arrivé au terme de notre étude, reprenons et résumons en quelques pages, pour les mettre une dernière fois en lumière, les principaux aspects sous lesquels nous avons voulu envisager Mérimée et son recueil de ballades illyriques. Et d'abord, il nous faut insister sur celte humeur inconstante, sur ce goût de vagabondage qui lui fait fuir le triste spectacle d'une vie qui lui paraît banale. 11 est avide de sensations nouvelles; le pays où il se trouve attaché est trop petit pour lui ; ainsi que ces Anglo-Saxons nomades qui plantent leurs tentes dans les sables des tropiques ou sur les plateaux de l’Himalaya, ainsi que son ami Jacquemont qui meurt sous le soleil brûlant de l’lnde, Mérimée voudrait pouvoir s’élancer à travers le monde à la recherche de terres inexplorées. Il est ennuyé de tout ce qui l’entoure ; il en veut à la civilisation de jeter sur tout ce qu’elle enveloppe un voile uniforme ; de la voir en tout substituer l’artificiel au naturel. Ce qu’il demande aux pays étrangers ce sont de fortes impressions; le spectacle de beautés brutales, d’instincts non encore bridés. C’est pourquoi il évite les chemins « suivis par les touristes »