La légende de Cathelineau : ses débuts, son brevet de généralissime, son élection, sa mort (mars-juillet 1793) : avec nombreux documents inédits et inconnus
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Interrogé, s’il a eu connaissance et s'il peut affirmer, que le citoyen Coslé, habitant de cette ville, a été tué, comme il Va déclaré à plusieurs personne ? — À répondu, qu'ayant lui et dix-neuf autres prisonniers, compris ledit Costé, profité de l’ouverture de Châtillon, lors de la surprise et déroute de Westermann, ils s'étaient évadés jusque vers les Aubiers. Ils avaient été malheureusement atteints par les Brigands poursuivants, el ce fut là que Gosté et dix-sept autres perdirent la vie sous le feu qu’ils faisaient ;
Intertogé s’il est sùr et s’il peut affirmer la mort de Rossignol? — À répondu. que le 27 septembre dernier, neuf heures du malin. deux prêtres de l’armée catholique, le pistolet au poing, étaient venus à la prison de l'abbaye de Mortagne, ordonner la sortie des citoyens Rossignol et Martineau. Us avaient été conduits, Pun et l’autre, à un pelit bois, sur la route de Beaupréau ; que, Lrois quarts d'heure après, il avait entendu lui-même le bruit d’uve fusillade venant de ce côlé : que, ce qu'il affirme le plus certainement, c’est que depuis ce jouril ne les a plus rencontrés nulle part ni entendu parler d'eux :
… Interrogé dans quel endroit il à recouvré entièrement sa liberté ? — A répondu : à Saint-Florent, d'où les brigands, pratiquant le passage de la rivière, les retinrent depuis les huit heures du matin jusqu'à six heures du soir sur le bord de ladite rivière !, avec l’intention de les immoler tous au nombre de einq mille :
! J'appelle l'attention sur ce détail de la déposition, qui transforme absolument et déplace mème cette seène tant exploitée par les entrepreneurs de mélodrame.