La Macédoine

& SE

Kara-Georges, il combattit aux côtés de Milos Obrenovic, voïvode d'Ujicé. Sous ce dernier, il fut chargé de différentes fonctions. Il fut tour à tour interprète, secrétaire, trésorier, préfet du département de Jagodina, envoyé extraordinaire en mission diplomatique à Constantinople. En toutes occasions, il se montra homme intègre et animé d'un grand patriotisme. En reconnaissance des services rendus à la Serbie, le prince Milos ordonna que le nom de Dimitrije Djordjévic et de sa femme seraient toujours rappelés dans les églises, au cours des services religieux, comme c'était la règle pour les noms du prince régnant et des membres de sa famille. Il est mort en 1836, à Jagodina. Sur sa tombe on peut lire linscription : « Il a bien mérité de sa patrie serbe » Gr).

Dositie Novakovitch, originaire du village de Dabitzé, près de Prilep. Dans sa jeunesse, il avait été moine. Ne pouvant pas supporter la terreur turque, il émigra en Serbie, qui venait d'être libérée par Milos Obrénovitch, se mit à travailler activement à élargir vers L'Est les frontières du nouvel Etat serbe.

Après l'agrandissement territorial de la Serbie, en 1834, il fut nommé évêque de la Nouvelle Région, où il a laissé les meilleurs souvenirs en raison -de sa bonté, de son administration intelligente et de ses bonnes œuvres. Sa dernière volonté a été de ne pas être enterré à l'église, comme les autres évêques, mais au cimetière. « C'est avec mon peuple que j'ai passé ma vie entière, disait-il, c'est avec lui que je veux reposer après ma mort ; que l'herbe pousse tranquillement sur ma tombe. » Le peuple reconnaissant à exaucé le vœu de son évêque patriote (2).

C’est de cette manière que les Macédoniens ont exprimé leur sentiment national serbe au cours des révolutions qui eurent lieu au commencement du xx° siècle.

Mais ce n’est pas tout. La Macédoine entière prenait

{4) M. Dj. Milicevic, Pomenik, p. 151-153. (2) Ibid., 446-148.

CUS