La Macédoine

historiques des Bulgares, non seulement dans la péninsule des Balkans, mais même bien au-delà. Poète, historien, ethnographe, archéologue, publiciste, agitateur social et ecclésiastique, Rakoyski écrivit beaucoup sur son pays. Mais son violent patriotisme alla jusqu à éleindre ioute lueur de sens commun et de facullé-critique dans ses écrits. Quelques exemples sufliront à montrer ce qu'est Rakovski. Dans ses efforts pour soulever la nation bulgare « éleyée aux yeux de ses propres fils, et ensuite aux yeux du monde entier » (Le journal de Sofia Wir, 3 février 1917), il a recours au domaine des contes de fées, ce qui n’est point la voie choisie par des personnes intelligentes. Il renie les anciennes sources grecques et cite les Bulgares comune les précurseurs des nalions européennes ; la langue bulgare ne diffère pas du sanseril ; (Pipin et Spasovic), la mythologie nationale bulgare est indienne — même avant l'avènement du christianisme, les Bulgares savaient lire et écrire et possédaient une littérature ; la Bulgarie fut « à un moment donné la première des nations slaves, le plus puissant et le plus élendu des empires de l'Europe dans l'antiquité », « la vérité morale apparaît parmi les Bulgares, les premiers de tous les Slayves », « les plus anciennes reliques des vieilles coutumes et de la langue slave ont été conservées dans diverses parties de la Bulgarie et parmi les Bulgares d'aujourd'hui. »

Les Bulgares vivaient dans la péninsule des Bal-

kans avant l'immigration grecque : Démosthène était .

Bulgare, ainsi que Marko Botsaris, le héros de l'insursection grecque (1); toutes les langues européennes et toute la culture européenne eurent leur origine chez les Bulgares. Les anciens Peons et les CeltoCimbres étaient Bulgares : Clovis et Mérovée étaient Bulgares ; la première église chrétienne en Europe fut fondée chez les Bulgares ; ils aidèrent à établir les autres églises et ils furent les fondateurs de l’activité des mis-

(1) G. S. Rakoyski « Gorski Putnik ». Un voyageur à travers les monagnes. Novi Sad, 1857, pp. 164, 466, 175, 201, 231 (en bulgare).

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