La Macédoine

partie l'agitation bulgare, mais bien davantage encore l'influence de l’ambassadeur de Russie qui incita la Porte à soumettre au patriarche grec, en octobre 1868, un plan pour la solution de l’imbroglio gréco-bulgare. Dans une lettre d'envoi, la Porte déclarait que cette question ne pouvait pas rester plus longtemps en suspens, et que c'était une nécessité d’Etät de donner satisfaction aux Bulgares. Dans ce plan, la Porte demandait que, partout où les Bulgares constituaient la majorité, ils eussent

Je droit délire les prêtres; que leurs évêques fussent des Bulgares et que le chef de l'Eglise bulgare résidat à Constantinople, d'où, avec son synode, il pourrait présider à la satisfaction des besoins ecclésiastiques des Bulgares. Le patriarcat grec n'avait pas encore fini d'examiner ce projet que les Bulgares l’annoncèrent dans toutes leurs éparchies comme un fait accompli. Ce fut là un pas décisif dans la séparation des Bulgares du patriarcat grec. Le patriarche considérait leur attitude comme absolument illégale et en appela: à toutes les Eglises orthodoxes, qu'il convoqua en un Concile œcuménique pour l'examen de la question. Ce concile ne se réunit jamais. Grâce aux efforts de la Russie, la Porte elle-même procéda au règlement de la question. Sans se soucier aucunement du patriarcat grec, la Porte prit des dispositions, en 1869, et, le 28 février 1850, un firman du sultan annonçait l'établissement d’une Eglise bulgare indépendante sous le nom d'exarchat bulgare, dont le siège devait être à Constantinople.

La création de l’exarchat bulgare imprima une nouelle direction au développement de la situation dans les territoires chrétiens de l’empire ture. Cet établissement d'un exarchat bulgare fut un grand coup porté aux Grecs. Le nouvel exarchat non seulement enlevait au patriarcat grec une grande partie de son territoire, mais il devenait un danger qui menaçait d'arracher au patriarcat grec les Slaves restant encore sous son autorité. Quant aux Serbes, ils eurent en l’exarchat bulgare un nouvel ennemi, un ennemi qui était protégé par la Rus-

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