La Macédoine

j'Eglise bulgare, et de la propagande bulgare, les succès des Bulgares en Macédoine ne furent jamais complets. Une grande partie de la nation conserva des sentiments _ serbes. Un tiers des habitants, appréhendant la bulga-

risation, préférèrent demeurer sous le: patriarcat grec détesté plutôt que de passer sous l’exarchat bulgare. Bon nombre de ceux qui se joignirent à J’exerchat en raison de leur haine des Grecs sont restés Serbes dans leur for intérieur. La meilleure preuve en est dans l'insurrection contre les Tures,en faveur de la Serbie, dans les pétitions au Congrès de Berlin demandant de ne pas les livrer à la Bulgarie (voir supplément n° #4), et dans les secrètes intrigues en faveur de la Serbie.

Les Bulgares s'efforcèrent d'étoufler ces sentiments

Serbes nettement exprimés par les Macédoniens, en employant soit l’espionnage et la dénonciation aux auto: rités turques, soit la terreur directe. Nulle part et jamais l’espionnage et la dénonciation n’ayaient sévi comme en Macédoine sous l'impulsion des Bulgares. Les évêques, les prêtres, les instituteurs et les agents bulgares ne connaissaient aucune limite à leur campagne contre les Serbes. Ils accusaient faussement les Serbes de haute trahison, de conspiration et des crimes les plus vils, Ja justice lurque était lrès somimaire, et les jugements étaient inhtunnains Nous ne citerons qu'un seul casPe 16 avril 1881, Spira Crncevic et soixante-douze de ses amis de Prilep déclarèrent qu'ils étaient Serbes de cœur: Les Bulgares les dénoncèrent comme trailres et livrèrent Spira aux Pures. Le { mai de la même année, ceux-ci le mirent à mort et exposèrent sa tête en public, à Kumanovo, pour servir d'avertissement: Un grand nombre de Serbes payèrent leurs sentiments serbes de leur vie ou d'une incarcération à Salonique, en Asie-Mineure où dans les îles de l'Archipel.

La terreur bulgare était même encore plus épou-

Vantable. Les Bulgares ne reculaient devant aucune info.

mie dans leurs efforts pour étouffer les sentiments serbes en Macédoine. L'ouverture de toute école serbe était

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