La Macédoine

ficultés, à ouvrir des écoles dans soixante et une localités, outre les écoles qui avaient été déjà fondées et étaient entretenues par la population locale. Les principales loealités de Macédoine pourvues d'écoles à celte époque élaient : Kicevo (garçons et'filles), Gostivar, Sveti Jovan Debarski Banjani (dietriet de Skoplje), Basino Selo, Belovisté, Bogumili (district de Veles), Borovac (district d Ochrida), Vevcani (Ochrida), Veles (garçons «et filles), _ Debar (garçons et filles), Egri Palanka, Zletovo, Klisura, Kocani (garcons et filles), Kratovo, Krusevo, Kumanovo (garçons et filles), Kuceviste {(Skoplje), Lesak (Tetovo), Lesani (Ochrida), Organei (Kicevo), Porec, Skoplje, Tetovo (garçons et filles), Precista (Kicevo), Cucer (Skoplje). De plus, des livres étaient fournis aux écoles, municipalités et églises serbes déjà existantes. Des cloches, des icônes et autres objets du culte furent envoyés à beaucoup d’églises et de monastères macédoniens (1).

Outre ces efforts, le gouvernement serbe fit tout ce qu'il put à Constantinople. Le représentant diplomatique serbe à Constäntinople ne laissa pas échapper l’occasion d- « obtenir la confirmation de nominations, en Vieille Serbie et en Macédoine, d’évêques serbes qui pourraient endiguer le flot bulgare et contrecarrer l'influence que les Bulgares espéraient exercer en Turquie d'Europe » (2). :

La guerre entre la Serbie et la Turquie, en 1876, fut pleine de désastreuses conséquences pour les écoles serbes en Turquie. Le nom serbe, déjà suffisamment redouté en Turquie depuis la création de la libre Serbie, fut alors détesté plus que jamais. Toutes les églises serbes furent fermées, les instituteurs serbes expulsés et les livres serbes brülés. Les Bulgares profitèrent de toutes ces difficultés pour les faire tourner à leur avantage.

La Serbie était naturellement incapable de poursuivre directement son travail en Macédoine après la

(1) J. Ristic, Relations étrangères serbes, III, p. 281-283, 284, 290. (2) Lettre du représentant diplomatique serbe à Constantinople, 6 décembre 1872. — Comment naquit l’exarchat bulgare, p. 68.

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