La Macédoine

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kesses et les Albanais les ont emportés en mettant les villes

et les villages à sac.)

Il y a! quelques semaines, nous avons fait remettre à Sa Majesté le Prince de Serbie une lettre où nous avons exposé les preuves que nous avons toujours été Serbes, que tels nous sommes aujourd'hui et que tels nous resterons ; que ce fait est attesté par l'identité de nos coutumes, de nos chansons populaires, de nos costumes et de notre langage avec ceux de nos frères de Serbie ; et que, finalement, comme preuves de notre origine, on trouve à chaque pas, dans notre pays, les églises et les monastères bâtis par les empereurs et les rois serbes, témoignages vivants de l'existence des Serbes en ces endroits depuis les temps les plus reculés et illustrations de l’ancienne grandeur, de la puissance et de la gloire de notre chère nationalité. En notre qualité de Serbes, nous avons élevé notre voix pour nous défendre contre ceux qui nous font passer pour des Bulgares et qui prétendent que notre pays est bulgare, en priant Sa Majesté de nous tirer, en tant que Serbes, des griffes d’un ennemi juré, de nous couvrir de son aile et de nous prendre sous la protection des lois tutélaires serbes, dans les rangs de nos frères libres et depuis longtemps éclairés par le soleil. En outre, nous avons porté à la connaissance de Sa Majesté que la population de nationalité serbe l’emporte de beaucoup sur celle des Albanais, convertis à l'islamisme, dans nos nahijas de Gilane, Pristina, Skoplje et Tetovo, et nous avons énuméré certains crimes et actes de violence que les Turcs (les convertis à l’islamisme) et les Albanais (également convertis à l'islamisme) ont commis au cours du temps.

(Les signataires de la pétition expriment, ensuite, l'espoir naïf que l'Europe, portant sur son drapeau la devise : « Liberté et Progrès » voudra s'intéresser au sort des chrétiens opprimés par les Turcs et qu’elle rétablira les conditions de vie humanitaires qui assureront la paix à l’Europe. Ils.s'attendent à ce que le Congrès de Berlin fasse le nécessaire pour que l’armée serbe occupe au plus tôt Gilane, afin de prévenir les crimes et les atrocités que les Turcs ne manqueraient pas de commettre. Ils terminent en priant le consul de porter cette pétition à la connaissance du Congrès de Berlin.)

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